12 avril 2025. Nouveau week-end et nouvelles dédicaces. Cette semaine pas d’expédition au bout du monde en mode Pékin Express, mais un saut de puce en voisin car cette semaine, sur le lieu de dédicace, je serai le régional de l’étape. Et comme je suis enfin à 100% débarrassé du rhume de la semaine dernière, je suis prêt à reprendre du service, à l’Espace culture du Leclerc de Saint-Louis.
Bref, après une quasi grasse-mat, c’est sur les coups de 8h45, que je débarque sur les lieux, après 5 minutes de trajet et cinquante mètres de transport de livres à bord d’un charriot je rejoins la place allouée à ma dédicace, à savoir une table placée près de l’entrée de l’Espace culturel. Mais pourquoi diable suis-je hors les murs cette fois ? Car je l’ai demandé, pardi ! Histoire de pouvoir capter l’attention des foules qui n’auraient pas eu l’excellente idée de faire un tour du côté des bouquins. Il faut dire qu’avec le beau temps qu’il fait dehors, une fois de plus les gens limiteront sans doute au maximum leur séjour dans l’hypermarché, donc il me faudra redoubler d’efficacité pour toucher des lecteurs.
Très vite, avec Christophe, un employé de l’espace culturel, nous réalisons ma photo « officielle » que je poste sur les réseaux sociaux, puis hop, vamos à la chasse aux lecteurs !Seulement voilà, au Leclerc de Saint-Louis, le « Vamos » que je viens de vous lâcher n’a rien de gratuit. Situé en grande banlieue de Bâle (Suisse), mégapole qui concentre un nombre hallucinant de sièges sociaux de multinationales, notre région est devenu expat’land, au point que tomber sur des gens parlant le français n’est pas aisé. Mon premier pitch se fera donc auprès de Victor, un Péruvien qui m’aurait bien pris l’un de mes romans… s’ils avaient été traduits en espagnol. ¡Caramba, encore raté! que je m’exclame alors qu’il me quitte le sourire aux lèvres, mais les mains vides… allez, au moins j’aurais rafraichi mon espagnol.

Mon premier client sera un visage quelque peu familier, vu que ce fut Bernard, qui depuis ma tendre enfance fut le maître-nageur en chef de notre piscine municipale, que je surnomme « Le lagon de Saint-Louis ». Lors de notre discussion, je l’informe que l’une des protagonistes de ma future trilogie « Le protocole Jupiter » m’a été inspirée par l’une des employées de la piscine dont j’ai enfin appris le vrai prénom. L’inspiratrice de la dynamique brune que vous découvrirez sous les traits de Brielle dans cette future série s’appellerait Davina… un bien joli prénom qui aurait très bien collé comme un gant à ce personnage. 🥰 Quoi qu’il en soit, faute de « Protocole Jupiter » avec une Brielle / Davina, Bernard plongera avec délice dans les aventures de Caillean et Vincent dans « La fille de demain« .
Pour le reste de la matinée, entre mes révisions d’allemand, d’anglais et d’espagnol, je parviens à placer d’autres exemplaires de « La fille de demain » à Patricia, Julia et Nicole. Si Édouard suivra Rainbow en direction de « L’inaccessible étoile« , Laetitia, Fabrice et Wilfried s’embarqueront avec Karine et Vincent dans leur odyssée en direction de Sedona dans un « C’est arrivé en avril » de saison, tandis que la gagnante de cette matinée sera Aurélie et son « Livre qui parle de toi » qui parlera au coeur de Doris, Martine, Anne-Laure, Isabelle, Nicole et Émilie… si je suis ravie pour Aurélie, je me demande ce qui se passe : Caillean et Vincent n’ont-ils plus la cote ?
Bilan de la matinée donc : 1 « Inaccessible étoile » de vendue, 3 « C’est arrivé en avril », 4 « La fille de demain » et 6 « Le livre qui parle de toi » changent de main et d’yeux pour les lire, pour un total de 14 ventes. Pas mal du tout pour une matinée, mais au vu du beau temps qui règne dehors, je crains que l’après-midi ne soit plus aussi faste…
Alors que j’entame mon habituelle baguette au chorizo (histoire de rester à l’heure latina), je dresse un premier bilan. Premier constat : comme ailleurs, le principal argument de mes interlocuteurs désireux de ne pas me lire est très souvent le manque de temps. « Je n’ai plus le temps d’avoir le temps », donc « Je ne lis plus » sont des réponses de plus en plus courantes, aux côtés des « J’ai encore une pile comme ça à lire », des réponses totalement en ligne avec l’alarmant baromètre 2025 du CNL (Centre National du Livre) qui dresse le constat d’une désaffection rapide des Français pour la lecture, une désaffection plus rapide encore que les baisses des ventes en la matière…
Second constat : si avoir écrit dans différents genres comme je l’ai fait permet de toucher un public large, encore faut-il savoir quel roman pitcher à qui. Pour cela, je demande à mes potentiels futurs lecteurs ce qu’ils aiment lire. Sauf que de plus en plus, leur réponse est « tout ». Avec une telle réponse, me voilà bien avancé ! Faute de savoir quel roman alors présenter, je rate souvent des ventes. Or ça, ça doit changer ! J’établis donc un protocole basé sur l’une des spécificités de mon écriture : son côté cinématographique. Si vous êtes susceptible d’aimer mes romans, forcément vous avez aussi un goût pour le cinéma grand public. Du coup je dresse une liste de quatre films que connaissent tous ceux qui ont vécu sur cette planète ces trente dernières années, quatre films que j’associe à mes quatre romans, un par livre. Ainsi les amateurs du « Cercle des poètes disparus » sont associés à « L’inaccessible étoile », ceux du « Fabuleux destin d’Amélie Poulain » aux aventures d’Aurélie Moulin dans « Le livre qui parle de toi ». Pour « La fille de demain » et sa voyageuse du temps, c’est tout naturellement « Retour vers le futur » que je choisis, alors que « C’est arrivé en avril » sera représenté par « Rencontres du troisième type« … au passage, si vous avez lu mes romans, que dites-vous de ces choix ?
J’entame donc l’après-midi armé de cette nouvelle technique. Elle me permet très vite de placer un exemplaire de « La fille de demain » entre les mains de Serge-André, tandis que Michèle partira avec un « Livre qui parle de toi » (merci Amélie Poulain !). Idem pour Sandra qui me prendra la seconde « Inaccessible étoile » du jour grâce au cercle des poètes disparus.
Mais le succès de cette technique s’arrêtera là. À ma grande stupeur, un nombre non négligeable de mes interlocuteurs n’a… jamais entendu parler du moindre de ces films ! Bon là, il faudra m’expliquer. Comment avoir vécu sur cette planète et avoir échappé à ces films ultra-archi-méga-connus, multi diffusés et rediffusés à la télé, dispo sans doute sur à peu près toutes les plateformes. Comment ne jamais avoir entendu parler des élèves montant sur la table du « Cercle des Poètes disparus », du nain voyageur d' »Amélie Poulain », de Doc, Marty et de la Delorean de « Retour vers le futur », ou des fameuses cinq notes et du gigantesque vaisseau mère de « Rencontres du troisième type » ? La réponse me viendra de bon nombre de mes interlocuteurs : « Nous on travaillait, on n’avait pas le temps de regarder ces zigouigouis ! ». Donc voilà, le message est passé : si ces références vous parlaient, c’est que vous êtes une grsse feignsse ! Dans ce cas j’ajouterais : « Bienvenue au club ! » 😉
Alors que je me désole de ce constat, un jeune homme s’approche, portant un T-shirt faisant référence à Dune (qui rappelons-le est un roman avant d’être un film). À mon avis, ça sent bon la SF là… et gagné, Sébastien me prend un « C’est arrivé en avril », et nous discutons un moment de SF et de plein de trucs. Du genre si les Harkonnen ( = les « méchants » dans Dune) n’ont pas quelques équivalents sur notre bonne vieille planète bleue.
Après Sébastien, Viviane et Jérôme me prendront encore un « Livre qui parle de toi ». Mais le reste de l’après-midi, sera la revanche de « La fille de demain », qui partira entre les mains de Marine, Christelle, Florian, Guillaume, et surtout une Camille aussi ravissante que pleine d’enthousiasme. Le genre de rencontres qui font chaud au coeur. Un super moment qui a même fini en selfie !

Comment expliquer ces ventes malgré le beau temps ? L’explication arrivera rapidement : des comédiens déguisés en Lilo et Stitch, des personnages familiaux viennent animer la galerie commerciale en ce samedi après-midi, une animation qui aura drainé du monde… mais qui laissera un grand vide après.
Les seuls passants que j’aurais dans les deux heures suivantes ne prendront même pas mes marque-pages, ou alors quand enfin j’arrive à aborder quelqu’un, ce sont des gens qui ne lisent pas ou qui lisent de tout « sauf quand c’est pas réel ». Et là, les couvs’ de « C’est arrivé en avril » et de « La fille de demain » jouent grave en ma défaveur. Oh, tout le monde n’aura pas cette réaction. Je pense au charmant couple formé par Adrienne et Ben qui adorent mon pitch de « La fille de demain » et de « C’est arrivé en avril » qu’ils ne liront pourtant pas et pour cause : j’ai pitché mes romans à ces deux Texans dans leur langue maternelle, dans laquelle mes romans ont le mauvais goût de ne pas avoir été traduits… bad luck !
Sur les coups de 18h, une ultime cliente – Laura – qui écrit aussi, mais à la main et sur un cahier – viendra faire l’acquisition d’une dernière « Fille de demain » puis, quelques minutes après ce sera l’heure de dresser le bilan. D’abord celui de l’après-midi, où une « Inaccessible », un « C’est arrivé en avril », Trois « Livre qui parle de toi » et sept « Fille de demain » changeront de main.
Bilan de la journée donc ? Merci à Édouard et Sandra qui ouvriront leurs ailes aux côtés de Rainbow en quête de « L’inaccessible étoile », merci à Laetitia, Wilfried, Fabrice et Sébastien de suivre Karine et Vincent sur les routes dans « C’est arrivé en avril », merci aussi à Doris, Martine, Anne-Laure, Isabelle, Nicole, Émilie, Michèle, Viviane et Jérôme qui quant à eux suivront Aurélie dans sa chasse au trésor au sein du « Livre qui parle de toi » et enfin un immense merci à Bernard, Patricia, Julia, Nicole, Serge-André, Florian, Guillaume, Marine, Christelle, Camille et Laura qui partiront en cavale aux côtés de Caillean et Vincent dans « La fille de demain » qui reprend la pole position sur le fil !
En chiffres cela nous donne 2 « L’inaccessible étoile », 4 « C’est arrivé en avril » 9 « Le livre qui parle de toi » et 11 « La fille de demain » pour un total de 26 romans vendus. Un score jugé plus qu’honorable par Floriane, la responsable de la partie librairie de l’Espace culturel avec qui nous échangeons encore quelques mots, ce qui me permet au passage de lui présenter les travaux de Karine W. Meyer et de Sandrine Maury qui sont les bienvenues si elles souhaitent un jour venir dédicacer leurs livres en ces lieux 😍
Merci donc à tou.te.s ces lecteurs et lectrices qui se sont emparés de mes romans, et surtout un immense merci à Floriane, Christophe toute l’équipe du Leclerc de Saint-Louis pour m’avoir permis de venir dédicacer mes romans entre leurs murs 🥰
À bientôt pour de nouvelles aventures !
