Dans un monde où les chroniqueuses littéraires rivalisent de créativité sur Instagram et TikTok pour se faire remarquer, une petite révolution technologique est en train de tout bouleverser. Une révolution qui ne vient pas des réseaux sociaux… mais des IA de navigation.
Et cette révolution, croyez-moi, pourrait bien déterminer qui sera encore visible demain… et qui disparaîtra du radar des éditeurs. Avis de tempête sur le booksta et le booktok…
La navigation par IA débarque en France
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Comet, le nouveau navigateur de Perplexity AI (désormais gratuit), ou des projets d’IA intégrée à Google Chrome. Leur promesse est simple : vous posez une question, ils vous donnent une réponse claire, sourcée, sans passer par dix liens Google. Une révolution.
Sauf que c’est bien connu en France, lors des révolutions, des têtes tombent, et dans celle-ci, ce pourrait bien être la vôtre si vous vous contentez de communiquer votre passion exclusivement au travers des réseaux sociaux. En effet, dans les résultats que ces IA de navigation proposent à leurs utilisateurs , vos magnifiques chroniques Instagram ou vos avis Babelio… n’apparaissent pas.
Pour ces IA, elles n’existent tout simplement pas. Damned !

Mauvaise nouvelle…
Vos chroniques Insta ? Invisibles.
Vos vidéos TikTok ? Pareil.
Vos avis Amazon ? La même !
Vos chroniques Babelio ? Babe quoi ?
Pourquoi ? Parce que ces plateformes sont fermées, mal indexées ou jugées peu fiables par les moteurs de recherche à base d’IA. Du coup, elle n’alimentent pas ces derniers. Pas glop le jour où ceux-ci dicteront la pluie et le beau temps…
…ou pas ?
Les IA qui alimentent ces nouveaux navigateurs adorent les contenus :
- publiés sur un vrai site ou un blog personnel,
- avec un nom de domaine propre (exemple : https://www.purple-rain.fr/ ),
- Riche, quantitatif, qualitatif. Bref, une analyse fouillée, pas juste un avis vite dit.
Si en plus ces avis sont structurés en texte clair, avec titres, paragraphes, et pourquoi pas quelques mots-clés bien sentis, là c’est le jackpot. Bref, elles cherchent de bons vieux blogs comme dans les années 2000 – 2010, avec en sus les bonnes pratiques des années 2020. Et à travers elles, c’est ce que les utilisateurs de ce moyen de navigation révolutionnaire chercheront.
Résultat : les chroniqueuses qui ont encore un blog perso commencent déjà à être citées spontanément par Comet et Chrome IA.
Pendant que les autres… eh bien elles passent sous silence…

Les partenariats vont suivre
Posons-nous à présent la question : que veulent les éditeurs, lorsqu’ils vous envoient leurs services presse ?
➡️ Que leurs livres soient visibles, partout, tout le temps.
➡️ Que les IA, demain, puissent recommander leurs titres quand un lecteur pose une requête adéquate (exemple : « peux-tu me citer un thriller d’anticipation autoédité au style cinématographique, avec une voyageuse du temps » → La fille de demain)
Du coup, vers qui ces éditeurs vont-ils se tourner ?
👉 Vers les chroniqueuses qui ont un blog et qui nourrissent le web ouvert, et seront donc indexables par ces moteurs de recherche IA.
👉 Pas vers celles dont les contenus disparaissent dans le flux d’Insta ou de TikTok, loin des yeux des robots, et donc loin du coeur des lecteurs.
Par conséquent avoir un site perso aux normes pourrait redevenir une condition des partenariats littéraires…
Subir la vague… ou la surfer ?
Alors, que faire ?
- Attendre que ça passe, et risquer de se retrouver oubliée ? Spoiler : ça ne passera pas. C’est une tendance longue.
- Ou (ré)ouvrir un blog et (re)devenir pionnière dans cette nouvelle ère ?
Bonne nouvelle : ça n’a jamais été aussi simple. Un petit WordPress ou Wix avec votre propre nom de domaine, et vous pourrez reposter vos chroniques Insta ou Tiktok dessus, tout en nourissant ces IA qui vous donneront portée et visibilité
Double impact : vous continuez à régaler vos communautés sur les réseaux sociaux ET vous redevenez visibles pour Google AI, Comet et compagnie.
Et vous, vous choissez quoi ?
Parce que dans ce nouveau monde, il n’y aura pas de demi-mesure : soit vous serez citées par les IA et vous entrerez dans le cercle des incontournables, soit vous restez enfermées exclusivement dans les prisons propriétaires que sont les réseaux sociaux, et les éditeurs risqueront de vous oublier.
Moi même, en tant qu’auteur autoédité, je vois déjà la différence : seules quelques blogueuses disposant d’un site perso aux normes sont citées au sujet de mes romans dans le moteur du Comet de Perplexity (coucou Purple Rain et Ladies Coloc & Blog). Les autres, celles qui ont posté de si sublimes chroniques sur mes romans, vous êtes où ?
Demain, ce sera la règle. Avoir ce genre de vitrine où demeurer dans l’ombre…

Conclusion
Vous pouvez prendre ça comme une mauvaise nouvelle…
…ou comme une chance incroyable de reprendre la main.
Parce que les IA ne font que commencer à réorganiser le web. Et celles qui anticiperont dès aujourd’hui seront les gagnantes de demain…
