Dédicaces au Leclerc de Saint-Louis, 18 novembre 2023 : Black friday, baby !

Hello les amis ! Après les salons, retour aux bonnes vieilles habitudes : les dédicaces en solo dans les espaces culturels Leclerc. J’entame donc la campagne 2023-2024 par celui du Leclerc de Saint-Louis (Haut-Rhin), bourgade frontalière, à quelques encablures de la Suisse et de l’Allemagne. Les responsables m’ont donné rendez-vous à 10h pour 8h30 non-stop de dédicaces !

Sauf que ce samedi, je vais faire des heures sup’. Déjà le matin, j’arrive sur place sur le coup de 9h40, j’installe mon stand, on me prend en photo, je poste cette dernière sur les réseaux pour annoncer l’ouverture de la séance, et déjà une femme m’aborde :
— Vous écrivez des livres ?
Puis, avant même que je n’ai le temps de dire ouf, elle ajoute :
— Vous avez écrit tout ça ?
Car oui, ce samedi 18 novembre 2023 sera celle d’une première, celle où je suis présent en dédicace non avec un, non avec deux, nom même avec trois, mais avec quatre livres différents : Mon petit dernier intitulé « L’inaccessible étoile » (publié chez M+ Éditions bien sûr) bien sûr, mais aussi les désormais classiques « Le livre qui parle de toi » (M+ aussi), « C’est arrivé en avril », ainsi que l’invité surprise du jour : mon premier livre photo (autoédité), intitulé « Se souvenir des beaux jours » dont je ne vous avais même pas encore parlé, histoire de ne pas faire de l’ombre aux aventures de Rainbow, dont la j’espère pas si inaccessible étoile est d’atteindre vos coeurs.

Bref, au « vous avez écrit tout ça » de cette dame, ma réponse positive enchaîne aussitôt sur la première tentative avec le nouveau pitch que j’ai préparé pour mes lecteurs, et force est de constater qu’il fonctionne plutôt bien, vu que cette lectrice – Bernadette – repart aussitôt avec une « Inaccessible étoile » sous le bras. Et de un ! J’en profite pour photographier la dédicace que je lui laisse car aujourd’hui, j’ai pris la décision de vous partager mes dédicaces, histoire de vous démontrer que je personnalise systématiquement ces dernières, et que donc ça vaut vraiment le coup de venir me voir !

Le mini-attroupement créé par Bernadette attire aussitôt une autre curieuse – qui de plus avait « lu quelque chose me concernant sur Facebook » – et hop, seconde photo pour une seconde dédicace de l’« inaccessible étoile » qui commence à bien ouvrir ses ailes, grâce à cet exemplaire vendu à la pétillante Frédérique.

Je n’ai pas le temps de ranger mon smartphone que déjà une troisième cliente se pointe. Pour Béatrice aussi, ce sera Rainbow et son « Inaccessible étoile », « dont j’ai entendu parler sur Facebook » qu’elle me dit. Avis à ceux qui considèrent ce réseau comme un réseau de vieux déjà mort et enterré : pour l’instant, c’est déjà 2-0 pour Facebook, et moi je sens que si la journée se poursuit ainsi, je vais gagner 14-0 !

Sauf que je ne suis pas Mbappe, et les clients du Leclerc ne sont pas l’équipe de Gibraltar. Dans la région dite des trois frontières, ce sont surtout de nombreux expats, ou alors des Allemands fuyant l’inflation hallucinante qui frappe outre-Rhin, venus chercher l’asile de consommation de notre côté du Rhin, où le Black Friday bat son plein.

Résultat : rien. Après un démarrage sur les chapeaux de roues, la machine s’enraie. J’essaie de sourire aux gens ? Ils ne me voient même pas. Je les aborde ? Peine perdue : « Spreche nicht Französisch » pour le premier couple, « Sorry don’t speak french » pour le second, un troisième couple s’intéresse à mes romans… puis m’aborde en espagnol. Et miracle, un lecteur hispanophone souhaitant se mettre à la langue de Molière décide finalement, après lui avoir pitché mon roman dans la langue de Cervantes quand même ! – de se laisser tenter par mon « Livre qui parle de toi ». Comme quoi…

Mais hélas, ce cas est rare. Devant moi défilent des gens parlant toutes les langues. Allemand, Anglais, Italien, Russe, Ukrainien, Turc, Polonais, Indonésien, et peut-être même un peu de Klingon… Certains m’abordent même, mais à chaque fois, c’est la déception de ne pas trouver de romans dans une langue qu’ils maîtrisent sur ma table.

C’est alors que je sors ma botte secrète : mon livre de photos. Celui-ci, pas besoin de comprendre les quelques rares textes. Les images sont une langue universelle grâce à laquelle je compte partir à la chasse aux expats ! Hélas, après quelques hésitations, beaucoup repartent les mains vides. Tel ne sera cependant pas le cas d’une Coréenne habitant en Allemagne, que je parviens à convaincre d’acheter ce petit joker. Mais alors que je m’apprête déjà à lui dédicacer, cette dame sort son smartphone – un Samsung, bien sûr ! – se connecte sur Amazon Allemagne et, devant moi, commande le livre sur ce site avant de repartir aussi sec, sous mes yeux hallucinés. Alors ça, je ne l’avais jamais vu !

Ce qui par contre ne m’est pas inconnu, c’est la reprise du flot des clients qui me zappent, et quand enfin je tombe sur des Français, la réponse est unanime : « j’ai pas le temps ». Ou alors « J’ai encore trop de bouquins à lire », si ce n’est pas carrément l’épouse qui me lâche : « Si je ramène encore un bouquin, mon mari me quitte ! ». Ambiance…

Par dépit, j’improvise même un « piège à clients » : je laisse « par mégarde » (hum!) tomber un marque-page devant mon stand, histoire que quelqu’un m’en fasse la remarque… et que je puisse engager la conversation. Peine perdue : mon marque-page restera au sol longtemps… très longtemps !

J’en viens même à invoquer les dieux de la technologie. D’un doigt dépité, je lance ChatGPT. Oh Open AI, je suis un pauvre auteur en dédicace dans une galerie marchande, et personne ne veut entendre parler de mes livres… peux-tu me trouver une phrase-choc pour vendre mes romans ? Le célèbre Chatbot me proposera une phrase sympa : « Des livres, un sourire, une dédicace ! ». Pas mal en effet… mais absolument insuffisant pour atteindre les masses. C’est ainsi que dans les trois heures qui suivent, je parviens péniblement à convaincre Anne-Laure de me prendre une « Inaccessible étoile », tandis que Monsieur Hadji et Nathalie vont tenter de trouver le trésor enfoui dans « Le livre qui parle de toi ». Ouf… mais insuffisant.

Vers 13h30, je m’octroie une courte pause déjeuner – sur mon stand, cela s’entend – quand un type s’approche de moi. Presque convaincu par mon « Livre qui parle de toi », il s’apprête déjà à me quitter quand je lui demande son prénom.
— Vincent ! Qu’il me répond.
Et là, ça fait tilt. Du tac au tac, je lui balance :
— Vous savez que les héros de tous mes romans s’appellent Vincent ?
Et voilà, gagné ! Grâce à mes Vincent de papier, le vrai Vincent en cher et en os offrira mon « Livre qui parle de toi » à sa chère et tendre Patricia 🙂

Peu après son départ, des ados accompagnant une mère qui s’est laissée tenter par la bijouterie qui occupe l’espace central de la galerie marchande viennent me voir. Eux aiment la Science-Fiction, et les histoires pleines d’explosions. Ça tombe bien, j’ai ça en boutique… un petit tour avec Karine et Vincent dans « C’est arrivé en avril », ça vous tente ? La réponse est bien sûr oui ! Mais un oui que la mère devra confirmer… et qu’elle confirmera peu après, craquant à son tour pour mon « Livre qui parle de toi ». Et hop, voilà Léo et Laura mère et fils qui repartent chacun avec leur roman sous le bras ! Comme quoi avoir des romans différents sur soi, ça aide ! 🙂

Sophie, Séverine, Passy et une lectrice ayant désiré garder l’anonymat se laisseront à leur tour séduire par les aventures d’Aurélie dans « Le livre qui parle de toi », tandis que Rainbow et son « Inaccessible étoile » sont à la peine. Mais très vite, la situation s’inverse : Sylvie et Elsa craquent sur les aventures de mon oiseau inventeur, à qui le parallèle avec les turpitudes que traverse l’humanité semble évidentes… comme leur envie d’acquérir mon roman !

Puis soudain, un groupe de jeunes s’approche de moi. Eux ne viennent pas acheter des livres, mais vendre des brownies, pour financer leur voyage scolaire en Irlande. Et là, ça fait tilt dans ma tête : qui dit voyage scolaire dit école, et qui dit école dit prof… et si leurs profs étaient avec eux ? Gagné, leur prof d’anglais l’est ! Je demande à ces ados de me la convoquer séance tenante en échange d’un brownie (délicieux au passage!). Les élèves font le job, la prof rapplique et là, je déroule : pourquoi ces élèves n’étudieraient-ils pas un auteur vivant en cours de Français ? L’enseignante me rappelle qu’elle leur apprend l’anglais, mais aussitôt je lui rappelle qu’elle a accès à la salle des profs, et donc à ses collègues de Français, qui gagneraient à étudier « L’inaccessible étoile » avec leurs élèves ! Je pitche le roman, l’idée semble lui plaire, surtout que j’ajoute la possibilité d’une intervention en milieu scolaire derrière, avant de dégainer ma botte secrète :
— Vous savez que je travaille aussi à la traduction anglaise de ce roman-ci ? (« C’est arrivé en avril »).
Là, elle semble vraiment intéressée, et c’est avec mes coordonnées que cette enseignante part… qui sait, serai-je bientôt au programme !

Puis vient l’heure des auteurs. Car oui, de plus en plus régulièrement, je me fais aborder en dédicace par des pairs écrivant, ayant commencé à écrire ou souhaitant s’y mettre, qui me demandent des tuyaux. S’en suivent des échanges passionnants tant avec une adolescente qui débute, mais qui apprend vite, ainsi qu’avec une jeune femme ayant étudié les lettres, qui a déjà produit plusieurs fanfictions et qui s’attaque à présent au NaNoWriMo – le célèbre concours de rédaction de romans en temps limité – avant d’aller démarcher les éditeurs avec une version améliorée de ce « roman express ». Au passage, notons que cette jeune femme a de bonnes connaissances techniques – y compris au niveau de la mise en page – et que je ne serais pas étonné de la découvrir un de ces quatre de l’autre côté de la table des dédicaces.

Une autre jeune auteure, Lena Beymond, que j’ai rencontrée lors du Salon de Belfort vient ensuite me voir. Elle avait hésité à me prendre « L’inaccessible étoile » lors de ce salon, mais entre temps, après m’avoir suivi sur Facebook, elle en est convaincue : les aventures de Rainbow sont faites pour elle… et hop, encore une « inaccessible étoile » qui s’envole 🙂 Au passage, je lui donne quelques tuyaux qui me valent même quelques petits chocolats… et un futur rendez-vous dans une librairie mulhousienne où je serai en dédicace sous peu 🙂 Pourquoi ? Ça, c’est un secret…

Peu après le départ de Lena, une habituée vient me voir. Caroline me suit depuis la sortie de « C’est arrivé en avril », et c’est avec bonheur qu’elle vient récupérer son exemplaire de « L’inaccessible étoile », avant de poser en compagnie de ses fils roman en main… dommage que la photo soit (un peu) floue…

Pascal et Rachel, un couple de lecteurs qui par contre me découvre à cette occasion, repartent quant à eux tout sourire avec leur exemplaire de « C’est arrivé en avril » et du « Livre qui parle de toi »… et en plus avec une belle photo de leur passage sur mon stand !

Puis alors que je suis sur le point de remballer, une dame m’approche. Une dame chargée d’une mission : récupérer des exemplaires de « L’inaccessible étoile » pour elle et surtout deux amies qui en ont entendu parler. C’est ainsi que Claudia repartira avec un exemplaire pour elle, mais aussi un pour Caroline et Christiane sous le bras. Merci beaucoup Madame… d’autant qu’elle craquera en plus sur mon livre de photos, dont elle apprécie les belles couleurs. Quatre pour le prix d’une, qui dit mieux !?

Là séance aurait dû s’arrêter là. 18H30 arrive, et avec elle, l’heure de fin de ma dédicace. Hélas, c’est en pleine heure de pause des libraires de l’espace culturel, ce qui m’oblige à faire quelques minutes de rab… au cours desquels j’écoule encore un « Livre qui parle de toi » à une souriante Laura (la seconde de la journée!). Comme quoi, les heures sup’, ça paie !

Puis enfin les libraires arrivent. Je deale avec eux un projet que je mûris avec quelques complices depuis le salon de Belfort. L’idée leur plaît : c’est donc OK ! Nous nous séparons donc sur cette note positive, cap sur la prochaine étape de l’aventure, le festival du livre de Colmar, le week-end prochain !

À suivre donc, comme toujours !

Bilan des courses :

Ventes de « L’inaccessible étoile » : Bernadette, Frédérique, Béatrice, Anne-Laure, Sylvie, Elsa, Lena, Caroline (x2), Claudia et Christiane. 11 exemplaires donc.

Ventes du « Livre qui parle de toi » : Monsieur Hadji, Nathalie, Vincent (pour Patricia), Sophie, Laura (x2), Séverine, la lectrice anonyme, Passy, Javier et Rachel. 11 exemplaires des aventures d’Aurélie, match nul avec Rainbow donc.

Ventes de « C’est arrivé en avril » : Léo et Pascal. 2 exemplaires donc, mais le livre n’était pas du tout mis en avant.

Ventes de mon livre de photos « Se souvenir des beaux jours » : Claudia et la coréenne anonyme.

Voilà voilà… à bientôôôôôttttt !